Séminaire de Christian Culas, chargé de recherche en anthropologie au CNRS, IRASEC, Bangkok, Thailande - Date : lundi 5 octobre 2009, 14h30 - Lieu : salle polyvalente Centre MICA

Intervenant :
Christian Culas, chargé de recherche en anthropologie au CNRS
Institut de Recherche sur l'Asie du Sud-Est Contemporain
IRASEC - CNRS USR 3142, UMIFRE 22 - MAEE
bangkok Thailand

Date : lundi 5 octobre 2009, 14h30
Lieu : Salle polyvalente, bâtimenc C10, 4ème étage, Centre MICA
Interprète traducteur : l'exposé sera fait en français

Résumé
Les populations hmong étaient autrefois appelées Méo en Asie du Sud Est, elles sont encore appelées Miao en Chine.
On dénombre actuellement en Chine environ 8,5 millions de Miao. Les Hmong qui constituent un important groupe parmi les Miao sont estimés à 3,5 millions de locuteurs en Asie, soit environ 2 million en Chine et un 1,5 million inégalement répartis dans quatre pays d’Asie du Sud-Est: Vietnam, Thaïlande, Laos et Myanmar.
Les populations hmong qui peuplent les hautes terres du massif sud-est asiatique sont réputées « semi-nomades » et peu soucieuses des limites entre les royaumes et les Etats.
A partir de données historiques et de données recueillies auprès des Hmong, je vais tenter de tracer les grandes lignes de leurs migrations depuis la Chine vers le Vietnam et le Laos dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Nous verrons que les caractéristiques de « push » et « pull » facteurs qui sont des outils classiques d’analyse des migrations touchent ici certaines limites. En particulier, si les historiens et politologues expliquent facilement les départs de certaines populations hmong par le niveau de tensions et de conflit avec leurs voisins (souvent des populations contrôlant le système étatique), ils négligent complètement les relations internes au groupe hmong qui sont pourtant un facteur déterminant, mais moins visible pour un observateur non averti.

Ce séminaire est organisé dans le cadre du projet Au Co sur les minorités, porté par le Centre MICA